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Ce jour où nous n'aurons plus peur

Ce jour où nous n'aurons plus peur, les sages auront gardée intacte leur mémoire d'enfant. Il n'y aura plus d'hommes politiques. Il n'y aura plus de métiers non plus, mais une profusion d'ouvrages issus de femmes et d'hommes libres du choix naturel de leurs besoins. Pas une maison ne sera pareille à une autre et nous pourrons les échanger. Les véhicules seront de belle forme et rouleront lentement. Ainsi nous pourrons nous arrêter pour cueillir des fleurs, regarder longuement un paysage ou bavarder avec quelque promeneur. Les transports rapides ne serviront qu'en cas de nécessité: aller embrasser un ami à l'autre bout de la terre pourrait en être une. Il n'y aura plus de rapports de pouvoir, seulement une grande curiosité et un grand intérêt à l'égard de ce qui est différent. Chaque regard porté sur ce qui nous entoure sera un émerveillement devant ce foisonnement de richesses. ce mouvement perpétuel d'invention. Nous inviterons la campagne à venir s'installer à la ville et la villes s'installer à la campagne. Des mots tels qu'indifférence, cynisme, propriété, égocentrisme nous seront étrangers. Nos vêtements seront de belle facture et de couleurs chatoyantes pour le plaisir des yeux. Notre nourriture sera saine et savoureuse. L'homme et la femme se réjouiront de leur complémentarité et de la dimension de liberté de l'Autre. Nous nous côtoierons sans crainte, nous vivrons dans le plaisir ludique de tout ce que nous ferons.

Ce jour-là, nous renouerons avec le rire.

Que les sceptiques cessent de crier "au rêveur": il n'est rien écrit là qui n'existe déjà!

Ida, avril 1998

Le jour où nous n'aurons plus peur

Extrait de Mouvements sociaux, archives, 1968-1998, Volume 1

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